lundi 30 avril 2007

Dites-le avec des signes militaires

Bonjour, ou bon appétit si vous êtes en train de manger. Dans la mise à jour d'aujourd'hui, je vais vous faire découvrir un aspect peu connu de la stratégie militaire : le langage des signes.

Historiquement, avant l'invention du son, la totalité des communications entre soldats d'un même camp ne pouvait se faire que par l'intermédiaire d'une gestuelle plus ou moins élaborée. Cela fut la source de nombreux malentendus et accidents, en grande partie à cause du fait que faire de grands gestes avec un fusil dans la direction général d'autres hommes avec des fusils peut rendre certains individus nerveux.

Le char d'assaut n'a pas été inventé du jour au lendemain.

Heureusement, des conventions furent bientôt adoptées qui permirent à nos amis militaires de comprendre les subtiles nuances existant entre des messages comme "quelqu'un peut-il me dire s'il y a quelque chose qui obstrue le canon de mon arme ?" et "j'ai décidé de changer de camp, faites vos prières, chers ex-collègues".

Sans plus attendre, voici donc quelques gestes courants sur un champ de bataille, susceptibles de vous sauver la vie :

J'ai oublié de me raser ce matin.

Est-ce que ma cagoule est bien mise ?

Je dis ça parce que je ne sens plus mon nez. Quelqu'un aurait-il vu mon nez ?

Je me demande où mon nez a bien pu passer ?

Tiens, j'avais pas un revolver en main, il y a deux minutes ?

Mon casque est devant mes oreilles, je n'entends rien.

Qu'est-ce que c'est que cette od...
Oh, bon sang les gars, vous pourriez vous retenir.


C'est pas moi, je vous jure !

Tiens, j'ai peut-être de la chance d'avoir perdu mon nez.

TALK TO THE HAND.

Dites, des ennemis approchent... et ils ont des lapins.

Vous êtes tous bourrés ou quoi ?

Dites, les gars, si vous pouviez faire un peu moins de bruit en vous tirant dessus...
Y en a qui essayent de dormir.



Ceci devrait simplifier vos futurs discussions avec les nobles défenseurs de nos belles contrées. Il n'y a pas de meilleur moyen de communiquer avec un militaire que par des grimaces et des gestes exagérément amples.


Pour terminer, une image des débuts de l'aviation :

Avion adapté au rase-mottes (prototype).

La guerre justifie l'existence des militaires... en les supprimant.

Henri Jeanson