Je n'ai par contre rien contre les anglicismes lorsque leur utilisation se justifie, comme c'est le cas pour les termes techniques.
Ce n'était apparemment pas l'avis du secrétariat d'État à la Francophonie, qui a organisé un concours proposant aux étudiants français de trouver des traductions à cinq termes anglais entrés dans le langage courant, dont « chat » et « newsletter » :
oKaY !
Je veux dire... d'AcCoRD !
Je veux dire... d'AcCoRD !
Les gagnants du concours ont été choisis en début de semaine. Je vous invite à découvrir leurs propositions avec moi...
- Chat : éblabla
Éblabla, claverbiage et cybercommérage me donnent l'impression de porter une connotation négative en insinuant que ce qui se dit sur internet est inutile et relève du blabla, du verbiage ou du commérage. Toilogue m'évoque quant à lui le nom d'une profession, mais je ne suis pas tout à fait sûr de savoir en quoi elle pourrait consister.
- Buzz : ramdam
Nous avons notamment échappé à « actuphène », « échoweb », « bruip », « ibang » et « réseaunance », des mots qui accomplissent l'exploit d'être presque aussi énervants à entendre que « buzz ».
- Tuning : bolidage
Je ne suis par contre pas sûr qu'il soit tout à fait honnête de sous-entendre que tuner une voiture revient à la transformer en bolide.
- Newsletter : infolettre
Notez que le Québec a beaucoup d'avance dans la francisation des termes importés de l'anglais et qu'on lui doit notamment :
- Spam : pourriel ou polluriel
- Chat : clavardage
- Smiley : souriard
Comme vous le savez, je suis personnellement amateur de traductions littérales de plus ou moins mauvaise foi. Je propose donc les néologismes suivants, directement tirés de l'anglais :
- Internet : Entrefilet
- Email : écourrier
- Weblog (Blog) : Journoile (noile)
- Bit : bout (kilobout, mégabout, gigabout et térabout restent inchangés, ces préfixes sont internationaux)
- Blue Ray : Rayon bleu
- Software : douce marchandise
- Hardware : dure marchandise
Le saviez-vous ? La traduction littérale, « quincaillerie », a vraiment été proposée comme terme informatique à une époque
- Streaming : Écoulement
- Webmaster : Maître toile (« Maître tisseur », « Maître peintre » ou « toilogue » me semblent acceptables également)
- Podcast : Cossemoule
- Wi-Fi : Fi-Fi (Fidélité sans fil)
Je ne vois pas de raison d'épargner les noms de logiciel :
- Firefox : Renard incandescent
- Windows Live Messenger : Messager de fenêtre vivant
- Microsoft Word : Minidoux Mot
- Microsoft Excel : Minidoux Exceller
- Microsoft Office : Minidoux bureau
- Microsoft Powerpoint : Minidoux point de pouvoir
- Photoshop : Magasin de photographies
- Macromedia flash : Éclair des grands médias
- Adobe reader : Liseur de pisé
Les produits d'Apple ont des noms que je trouve cocasses :
- iMac : jeImperméable
- iPod : jeCosse
- iPhone : jeTéléphone
- iTunes : jeAirs
- iPad : jeBloc
Et les noms de sites internet ne sont pas en reste :
- Wikipedia : Rapidopédie (en hawaïen, "wiki" signifie "rapide") ou même Rapédie
- Gmail : Gcourrier
- Skyrock : Roche céleste
- MySpace : MonEspace
- Facebook : Livre de têtes
- Twitter : Gazouilleur
- Youtube : Toi tube
- Dailymotion : Mouvement quotidien
- Imageshack : Cabane d'images
- TinEye : OeilÉtain
Une autre tendance consiste à orthographier à la française des mots d'origine anglaise, comme « bogue » pour bug, « blogue » pour blog, « oueb » pour web, « pipole » pour people ou « tchatte » pour chat, quitte à y perdre la prononciation correcte du terme.
Dans cette logique, je suggère les adaptations suivantes :
- Facebook : fessebouc
- Buzz : buse
- Spam : spamme
- Talk : tolque
- E-mail : hymel
- Smiley : smalie ou smilet
- Dailymotion : Délit mochonne
- Deezer : diseur
Voilà qui conclut la mise à jour de ce soir.
Pour terminer, une image sans rapport et une citation :
L'anglais, ce n'est jamais que du français mal prononcé.
Georges Clemenceau