La plupart des jeux vidéos aujourd'hui considérés comme des classiques ont généralement un scénario qui tient sur un ticket de métro et semble au mieux avoir été rédigé sous l'emprise de drogues et, au pire, au Japon.
Preuve n°1 : Super Mario Bros, une série dans laquelle un plombier double de taille en mangeant des champignons et chevauche un dinosaure qui porte des baskets
C'est toutefois de jeux étranges un peu moins célèbres que j'aimerais vous parler aujourd'hui, à commencer par :
Kabuki Quantum Fighter
HAL, NES, 1992
S'il y a une chose que la science-fiction m'a appris, c'est que nous avons deux choses à craindre du futur : les machines et les extraterrestres. Kabuki Quantum Fighter combine ces deux peurs en nous faisant découvrir un monde futuriste dans lequel le super-ordinateur responsable des défenses de la Terre a été infecté par un mystérieux virus informatique, qui est aussi un extraterrestre.
La seule solution est évidemment de numériser un être humain (et un seul) pour qu'il aille à l'intérieur de l'ordinateur et frappe le virus jusqu'à ce tout rentre dans l'ordre, une technique qui fonctionne également pour les vieux postes de télévision ou les voitures qui ne veulent pas démarrer.
L'homme de la situation est Scott O'Connor/Conner, un homme qui, comme son nom l'indique...
...a des origines japonaises et se transforme donc en acteur de Kabuki à l'intérieur de la machine :
Une fois transformé en acteur de Kabuki digital, O'Connor/Conner entreprend de parcourir l'intérieur du superordinateur en détruisant les ennemis qu'il y rencontre à coup de cheveux.
Ce n'est pas une image ni une expression typiquement belge. Il vainc vraiment ses ennemis en les frappant avec sa chevelure :
Pour ceux d'entre vous qui ne seraient pas habitués aux graphismes 8-bits, cette image représente un homme transformé en acteur de Kabuki virtuel en train de faire exploser un programme informatique en le frappant avec ses cheveux.
Grâce à ses super-pouvoirs capillaires, O'Connor/Conner vient à bout d'innombrables ennemis redoutables, comme « Tête orange fixée au sol dont le front s'ouvre et lance des boules de feu » ou « Crâne métallique fixé au sol dont le cerveau est exposé et dont la bouche cache un lance-flamme » et finit par sauver la Terre.
Merci à Akagure de m'avoir rappelé le nom de ce jeu.
Samurai Zombie Nation
KAZe, 1990
S'il y a une chose que les créateurs de jeux vidéo japonais semblent apprécier, ce sont les futurs quasi-apocalyptiques dans lesquels le monde est sauvé d'une destruction certaine causée par un extraterrestre grâce aux efforts d'un personnage improbable de la tradition japonaise.
Situation de la vie de tous les jours : une météorite contenant un extraterrestre maléfique appelé Darc Seed tombe dans le Nevada. La créature venue d'un autre monde utilise ses pouvoirs pour transformer les habitants des États-Unis en zombie et animer la statue de la liberté pour en faire sa servante. Qui appeler à la rescousse ?
La tête décapitée volante d'un samuraï géant, bien sûr !
Dans Samurai Zombie Nation, le joueur incarne le samouraï Namakubi, ou plus exactement sa tête décapitée, qui est géante, vole, et capable de cracher des boules de feu qui incinèrent ses ennemis et les bâtiments qui ont le malheur de se trouver dans son chemin.
Les buildings New-Yorkais et les hélicoptères ne font pas long feu face aux glaviots de notre glorieux samouraï
En chemin, Namakubi doit notamment récupérer le sabre Shura (ne me demandez pas ce qu'il compte en faire ni comment il compte le tenir) et affronter la statue de la liberté :
Encore une fois, pour ceux qui auraient du mal avec les graphismes : l'image représente une tête de samouraï géant qui crache des boules de feu sur la statue de la liberté manipulée par un extraterrestre.
Chō Aniki
Je n'ai pas eu la chance de jouer à la série Cho Aniki, dont j'ai découvert l'existence grâce à internet. Je serais donc incapable de vous en dire beaucoup plus à son sujet que ce que j'ai lu sur le web mais, heureusement, quelques images devraient vous apprendre tout ce que vous voudrez savoir sur la série :
Cho Aniki, comme vous l'aurez peut-être compris, est une série de shoot-em-up homoérotiques absurdes dans lequel le joueur contrôle un bodybuilder en string qui vole et affronte des hommes musclés géants qui portent parfois un slip.
Pour terminer, une image et une citation :
Absurde, il n'y a que toi qui soit pur.
César Vallejo
Le saviez-vous ? Traditionnellement, le Kabuki n'était joué que par des hommes, rôles féminins y compris.