vendredi 1 février 2008

Des dinos et des hommes

Le margouillis spatial
Édition spéciale

Un site archéologique exceptionnel vient d'être mis à jour sur le berceau de l'humanité, la planète Terre. Depuis le 21ème siècle, une ville de près de 170 km² attendait d'être découverte juste en-dessous de la mégapole volante de Space-Bruxelles-3.

Des vestiges d'un passé primitif, enterrés depuis l'époque où la planète tournait encore autour du Soleil.

La communauté archéologique s'est plus particulièrement intéressée à ce qui semble être un lieu de culte où les premiers hommes vénéraient les dinosaures, des reptiles apparentés aux oiseaux modernes.
Se pourrait-il que ce symbole, présent à différents endroits du temple, soit une forme archaïque d'écriture ?


Le temple contient en effet un très grand nombre de représentations de ces dinosaures. Mieux encore, des os et des squelettes entiers de nombreux individus ont été retrouvés dans un excellent état de conservation.

Des squelettes à jamais figés dans la position exacte des dinosaures au moment de leur décès.

L'interêt des archéologues s'est rapidement porté sur deux écrans tactiles servant, semble-t-il, à dessiner des oeuvres d'art à la gloire des dinosaures (probablement divinisés en raison de la taille impressionnante de certaines espèces et du fait que nos ancêtres étaient des crétins superstitieux).


Cette découverte phénoménale a notamment permis de balayer les derniers doutes concernant la coexistence de l'homme et des dinosaures.


Selon toute vraisemblance, ces écrans tactiles étaient utilisés par les visiteurs du temple pour représenter leurs dieux-reptiles dans l'espoir que ces derniers leur confère force, richesses et fertilité.

Voici quelques-unes de ces oeuvres venues du fond des temps, commentées par les plus grands esprits de notre ère :



Locutus, biologiste - Ce dessin d'une rare qualité confirme l'existence d'une espèce de dinosaure dont nous n'avions jusqu'ici trouvé de traces que dans la littérature de l'époque : le redoutable vélociraptor de feu.




P. Von Monocle, critique d'art et génie du mal - Cette oeuvre hautement symbolique représente une divinité saurienne portant le disque solaire sur son dos. Les traits hésitants peuvent représenter l'aveuglement dû à la lumière du soleil ou traduire la nervosité de l'artiste : il était vraisemblablement sacrilège de représenter les dieux.





M. Brain, experte en xénobiologie -
Ce portrait révèle l'existence d'une relation symbiotique entre certains dinosaures et des chenilles de grande taille, se nourrissant vraisemblablement de peaux mortes ou de cheveux présents sur la tête des reptiles.




V. Harkonnen, amateur d'art - Voici vraisemblablement le portrait d'un dinosaure riche et influent. À cette époque sauvage, où la civilisation n'en était qu'à ses balbutiements et où chaque journée était un combat pour trouver de quoi subsister, l'obésité était probablement vue comme une marque de succès social.

Ou peut-être est-ce une cellule de dinosaure, vue au microscope.



Une autre oeuvre, datée (approximativement) de la même époque.




VRNCK-10, colonie bactérienne au nom imprononçable et experte en psychologie des êtres multicellulaires - Ce chef-d'oeuvre du pointillisme témoigne de l'état d'esprit des Terriens de l'époque. Levant des yeux embués de larmes de sang vers la faible lueur du soleil, ce dinosaure mutant ne remarque pas le petit homme vert qui lui tend les bras.

Cela nous en dit long sur la psychologie de l'artiste, à commencer par le fait qu'il était raciste et/ou daltonien.




Archibald Starbeam, guitariste-laser du groupe "tout était mieux en l'an 2000" - Ce dessin d'un passé lointain confirme que, à toute époque et en tout lieu, les lunettes de soleil et les sombreros volants ont toujours été (et seront toujours) super cools.


Le sombrero volant - un charme sobre et indémodable depuis les premiers pas de l'Homme.


Voilà qui clôture cette édition spéciale. Il va sans dire que n'importe qui payerait cher pour pouvoir visiter ce lieu exceptionnel du temps de sa grandeur.


Rubrique culinaire


La pizzamburger, le résultat de milliers d'années de progrès gastronomiques.


La citation préhistorique du jour

Ne perdons rien du passé. Ce n'est qu'avec le passé qu'on fait l'avenir.

Anatole France, fondatrice du pays du même nom