Cette science nouvelle se base principalement sur des lois trouvées empiriquement après des années d'étude scrupuleuse des films et séries à succès. Quelle meilleure source consulter pour comprendre les fonctionnements, les rêves et les craintes de l'esprit humain ?
- Premier principe de la sériologie : tout personnage a au moins un horrible secret et/ou souvenir traumatisant. Généralement plusieurs.
- Second principe de la sériologie : le nombre de personnage d'une série ne peut qu'augmenter ou, au mieux, rester constant.
- Corollaire : si un personnage décède ou s'en va à la suite d'une rupture de contrat avec l'acteur, il est immédiatement remplacé par un autre personnage, généralement plus jeune et dynamique.
- Troisième principe de la sériologie ("loi des séries") : la qualité d'une saison est inversément proportionnelle à son numéro.
- Loi de Bauer : un cliffhanger a lieu à intervalle régulier de 60 minutes.
- Corollaire : même les pires menaces peuvent être éliminées en vingt-quatre heures.
Deux choses intéressantes ne peuvent arriver à deux endroits en même temps, il faut attendre qu'un personnage soit dans sa voiture ou aux toilettes pour que quelque chose d'intéressant à voir arrive à un autre personnage.
- Théorème de l'inversion corporelle : au plus le nombre d'épisode d'une série augmente, au plus la probabilité que deux personnages échangent momentanément de corps s'approche de 1.
- Loi de résolution des problèmes de sitcom : tout problème, aussi grave soit-il, sera résolu juste avant la fin de l'épisode pour permettre un retour au statu quo.
- Exception : les épisodes de début et de fin de saison peuvent introduire des changements (voir second principe de la sériologie).
- Principe d'incertitude des enquêtes policières : la personne suspectée pendant l'essentiel du film/de l'épisode n'est jamais le vrai coupable. Celui-ci ne sera découvert que tout à la fin, après un retournement de situation choquant.
- Loi du déplacement dans les films d'horreur : tout couloir doit toujours être parcouru à reculons, dans le noir, lentement, pour que le monstre/assassin puisse prendre sa victime par surprise.
- « Si je marche à l'envers, le monstre ne pourra pas me prendre par surprise ! »
- Corollaire : si le monstre arrive de face, le personnage trébuchera et se fera manger quand même.
- Théorème de la dernière seconde : les héros s'enfuient toujours à la dernière seconde possible, talonnés par une explosion.
- Principe fondateur de la science-fiction : tous les robots peuvent être classés en trois catégories :
- Le robot méchant qui veut conquérir le monde.
- Bzzzt. Mes calculs montrent que l'humanité est trop bête pour son propre bien. BIP. Pour sauver tous les hommes je vais les détruire.
- Le robot sensible, plus humain que les humains (qui sont en fait les vrais monstres) :
- Oh, j'aimerais tant être un petit garçon comme les autres ! BIP. Bzzzt.
- Le robot qui n'est là que pour rappeler qu'il s'agit de SF, faire rire les jeunes téléspectateurs et faire vendre les produits dérivés à son effigie :
- BIP. Je ne comprends pas cette blague. Aussi pourquoi y a-t-il un pot de fleur sur ma tête. Bzzzt.
- Théorème essentiel du déminage : c'est toujours le fil rouge qui désamorce la bombe, et uniquement à la toute dernière seconde.
- Loi du déplacement spatial : tout OVNI fait forcément un bruit bizarre, les vaisseaux silencieux n'existent pas (même et surtout dans le vide spatial).
- Théorème des Ewoks : malgré leur technologie supérieure et leurs prouesses physiques, les extraterrestres finissent toujours par perdre.
- Loi du classement xénobiologique : il n'existe que deux types d'extraterrestres :
- Les humanoïdes (plus grands/petits/colorés/poilus qu'un être humain moyen)
- Les monstrueux, qui sont forcément méchants.
- Loi fondamentale de la construction : toute base secrète a un bouton d'autodestruction, tout temple maudit repose sur l'objet qu'il renferme.
- Ne touchez pas à cet artefact ! C'est une poutre maîtresse !
- Fortement lié au théorème de la dernière seconde.
- Équation de progression des personnages de manga : les héros sont confrontés des adversaires de plus en plus puissants, généralement selon une fonction exponantielle.
- Principe de nomenclature des attaques de manga : toute attaque, aussi simpliste soit-elle, a forcément un nom inutilement long et impressionnant.
Pour conclure, une image :